Métaprogramme Biosefair
Projets exploratoires

Projets exploratoires

Dans ce dossier

petits invertebrés sans pigmentation des milieux intersticiels aquatiques

Les eaux souterraines sont des écosystèmes critiques comptant des habitats parmi les plus rares de la planète avec une faune d’invertébrés aquatiques inféodée à ce milieu dite « faune stygobie ». Les connaissances taxonomiques et écologiques sur ces milieux et leur faune sont extrêmement dispersées en France et dans le monde. SOUTERRE va étudier les assemblages de ces espèces et essayer de comprendre leur dispersion.

image créée par IA (DALLE) : lisière entre bois et champ de céréales à la manière impressionniste

De nombreux travaux empiriques ont documenté le lien entre structure du paysage et biodiversité et donnent des pistes concrètes pour l’intensification écologique des paysages agricoles. Néanmoins, elles reposent sur des processus écologiques encore mal compris, qui façonnent la réponse des organismes à la multiplication des écotones d’origine anthropique. Parmi ces processus, le mouvement des organismes (prospection alimentaire, dispersion, spill-over) et leurs préférences d’habitat jouent un rôle central. Quantifier ces processus permettrait de mieux prédire les effets du paysage et des infrastructures écologiques (haies, bandes enherbées).

Tarier des prés dans une prairie de renouée bistorte et gentiane jaune @luc Barbaro

FARMSOUND a pour but de (1) fédérer un réseau de suivi des paysages acoustiques ruraux en France et de leur biodiversité sonore ; (2) d’analyser conjointement les facteurs déterminant leur diversité acoustique et la composition des communautés acoustiques d’oiseaux ; (3) de proposer des indicateurs socio-écologiques de valeur culturelle des paysages sonores et de leur diversité acoustique. FARMSOUND testera l’hypothèse de réponses positives de la biodiversité acoustique au degré de naturalité et à la diversité d’intensités de gestion agricole des paysages ruraux, et en particulier à la quantité et à la configuration actuelles et historiques des prairies permanentes et la proportion de parcelles exploitées en agriculture biologique à l’échelle du paysage.

Les dendromicrohabitats (DMHs) sont des singularités morphologiques portées par les arbres qui ont de multiples rôles fonctionnels dans le cycle de vie de nombreuses espèces : abri, nourrissage, reproduction... Pour autant, peu d'études se sont intéressées aux liens entre les DMHs et les communautés microbiennes et faunistiques qu’ils hébergent. VERTYGE s'intéresse à ces fonctions au sein des DMHs épiphytiques de montagne (lierre, bryophyte, lichen) qui se distribuent selon un gradient altitudinal et selon l'étagement vertical dans l'arbre.

marais : prairies de fauche séparées par un canal @inrae.fr

Depuis plusieurs décennies, les changements de l'agriculture en Europe, incluant à la fois intensification et déprise selon le contexte géographique, sont en partie responsables d’une modification importante de la biodiversité, les populations d'oiseaux des milieux agricoles étant particulièrement impactées (perte globale de 48 % des effectifs européens en 30 ans). Cependant, peu d'études ont quantifié, au sein des milieux agricoles, le recul ou le maintien de cette biodiversité selon l’évolution des systèmes de culture et du contexte paysager (la composition et la configuration du paysage).

composition photo papillons, prairie pâturée par des chevaux, buse variable perchée @Goudet, UEPAO, Beltramo

Le constat de l’érosion de la biodiversité ne fait plus de doute, l’agriculture étant mise en avant comme le premier facteur de ce déclin. L’enjeu de la préservation/restauration de la biodiversité suscite une mobilisation croissante de la part de nombreux acteurs (associations naturalistes, pouvoirs publics, acteurs du monde agricole…). Au-delà de la volonté d'agir, se pose une question majeure : comment faire pour atteindre des objectifs ambitieux en matière de biodiversité lorsque la problématique même de la conservation de la biodiversité n’est pas partagée ? Quels démarche, outils et connaissances faut-il développer pour que la biodiversité devienne un enjeu pour les acteurs des filières agricoles au même titre que la production ?

paysage avec prairie, rivière et champ de colza @Roben_david_pixabia libre de droit

Les politiques publiques environnementales se traduisent par des outils de contractualisation de plus en plus diversifiés qui peuvent avoir des impacts sur les droits de propriété foncière. Or ces pratiques contractuelles impactant les propriétaires fonciers, publics et surtout privés, sont encore insuffisamment documentées. LANDEV va en explorer plusieurs aspects.

moutons paturant en bord de Loire @:C. Chapelier

Le pastoralisme ovin est une solution fondée sur la nature d'entretien d'habitats naturels patrimoniaux. Les berges de Loire sont pâturés pour maintenir les paysages ouverts. Le projet DispersaL va étudier les effets de cette pratique sur la dynamique spatiale et temporelle de la flore sur les bords de Loire pâturés. Il va notamment étudier comment les troupeaux transportent les graines le long de leur parcours pastoral.

Diversité des couverts agricoles en systèmes de polyculture-élevage et haies bocagères à différentes échelles

La transition vers des systèmes agricoles durables et résilients, alliant conservation de la biodiversité et amélioration des services écosystémiques, est nécessaire. Pour opérer la transition vers de tels systèmes multifonctionnels, il convient de combler les manques de connaissances sur les leviers mobilisables par les agriculteurs à différentes échelles (parcelle, exploitation, paysage), pour soutenir les performances socioéconomiques et environnementales des systèmes agricoles. Cela nécessite de tenir compte des freins et leviers au changement de pratiques, liés aux arbitrages des agriculteurs au niveau de l’exploitation (entre les différentes ressources biophysiques, sociales, etc.) et aux facteurs externes à l’exploitation (marchés, filières, politiques publiques).

Vue aérienne du dispositif de 160 parcelles : une étude approfondie de 40 traitements de prairies et d'agroprairies, avec quatre réplicas chacun, sur le site de Crouël à Clermont-Ferrand, géré par INRAE

Les interactions entre la diversité végétale et microbiologique du sol sont essentielles pour réguler les cycles de carbone et de nutriments dans les agroécosystèmes. La diversité microbienne influence la nitrification, la dénitrification et la séquestration du carbone, tandis que la diversification des espèces végétales pourrait améliorer l'utilisation du carbone et de l'azote microbien en synchronisant l'offre et la demande de nutriments. MODIMIV développe des simulateurs pour ces interactions dans les systèmes prairiaux multi-spécifiques.

  • 1 (current)