Dynamiques et résilience

Dynamiques et résilience

prendre en compte les dynamiques spatiales et temporelles

Étudier et comprendre la dynamique spatiale et temporelle des services écosystémiques, leur résilience dans un contexte changeant...

Dans ce dossier

La pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), une des espèces cibles du projet ADORE © Stéphane Etienne - Pixabay

L’enjeu de préservation/restauration de la biodiversité suscite une mobilisation croissante de la part de nombreux.ses acteurs.rices. Mais comment faire pour atteindre des objectifs ambitieux en matière de biodiversité à obtenir demain ? Depuis une vingtaine d’années, des initiatives ont vu le jour un peu partout en Europe. Cependant, dans ces projets les agriculteurs.trices se trouvent bien souvent dans une position d’observateur.trice ou d’exécutant.e des conseils et non en acteur.trice de la gestion de la biodiversité sur leur ferme, comme s’ils.elles subissaient les contraintes au niveau de leurs pratiques sans les faire participer aux objectifs et aux ambitions de ces plans d’actions.

prélèvement dans un lac aquitain © Aurélien Jamoneau

Le rôle de la diversité génétique dans le maintien de la diversité des espèces et le fonctionnement des écosystèmes est maintenant reconnu. Face aux changements environnementaux, cette diversité contribue largement à la résilience des écosystèmes comme aux capacités d'adaptation des espèces. Intégrer la diversité génétique au sein des espèces est par conséquent essentiel afin de déployer des actions de gestion et de conservation. Les lacs et étangs du littoral aquitain, écosystèmes uniques à l’échelle nationale et européenne, hébergent une diversité biologique végétale importante aujourd’hui fortement menacée. Améliorer la connaissance génétique des communautés les composant fournira un support permettant d'améliorer leur gestion.

Les prairies diversifiées sont potentiellement capables de mieux résister aux sécheresses et de mieux exploiter les pluies d’automne que des prairies pauvres en espèces © Frédéric Joly - INRAE

Comprendre le lien entre biodiversité et niveau de fourniture des services écosystémiques est complexe car cette relation n’est pas linéaire ni unidirectionnelle. Cela est notamment dû au fait que la biodiversité est plus souvent quantifiée par la richesse en espèce, que par la diversité fonctionnelle. Aborder la biodiversité par différentes métriques est une piste pour mieux comprendre ce lien.

Mesures de bois mort. Cauterets, Parc National des Pyrénées © Pierre Lapenu

Les zones de montagne sont particulièrement sensibles à l’effet conjoint des changements climatiques et des changements d’usages. En effet ; le climat des zones de montagne se réchauffe à une vitesse plus rapide que les autres régions et en Europe, les montagnes ont connu une reforestation importante au début du siècle. Ces changements ont déjà conduit à des réorganisations importantes de la biodiversité qui ont eu des conséquences pour les fonctions et services rendus par les écosystèmes de montagnes. Les changements climatiques futurs devraient amplifier ces réorganisations.

Biofilm périphytique sur galet  © Bernard Motte (INRAE/Riverly)

Les communautés microbiennes périphytiques aquatiques sont des assemblages complexes de micro-organismes (algues, bactéries, champignons, cyanobactéries, protozoaires) qui constituent des biofilms plus ou moins attachés à des surfaces immergées (inertes ou vivantes) dans la plupart des écosystèmes aquatiques. Ces communautés jouent un rôle majeur dans le fonctionnement des écosystèmes et le maintien des services écosystémiques (e.g. production primaire, cycles biogéochimiques).

Seine au coucher du soleil © H. Lagrange - Pixabay

Face aux changements globaux, un enjeu majeur pour nos sociétés est la protection de la biodiversité. Dans ce contexte, des territoires tels que les bassins versants ont besoin d’identifier les zones à risques vis-à-vis de cet enjeu. Pour aider les politiques publiques à adapter leurs mesures face ces changements et mieux anticiper les actions à mener en priorité sur les territoires, il est devenu essentiel de se projeter, i.e. de simuler les conséquences dans le futur de nos actions passées et présentes et analyser différents scénarios de futurs potentiels changements au sein des territoires.

© N. Rondeau

Le changement climatique altère le fonctionnement des êtres vivants et poussent les écosystèmes vers leurs limites écologiques, au-delà desquelles ils ne seront pas en capacité de maintenir leur fonctionnement et de fournir des services écosystémiques au niveau actuel. Cela aura des conséquences dramatiques pour la vie sur Terre (érosion de la biodiversité) et les sociétés humaines (conditions de vie). Pour les agroécosystèmes gérés et biodiversifiés comme les prairies permanentes, la diversité, tant du point de vue écologique que de leur fonctionnement, pourrait être un levier d’action important pour adapter les systèmes d’élevage à ces changements et les accompagner dans leur transition.

Lac envahi par de la Jussie © Alain Dutartre (Irstea)

La gestion des espèces exotiques envahissantes pose des problèmes complexes relevant d’approches interdisciplinaires couplant écologie et économie. Les outils bio-économiques d’aide à la décision sont encore peu développés et les modèles existants souffrent notamment d’un manque de réalisme écologique, d’une complexité importante les rendant peu applicables à des cas concrets et d’une relative déconnexion avec les problématiques et besoins rencontrés par les gestionnaires de milieu. Ils fournissent généralement des résultats généraux ayant relativement peu d’impact sur le terrain.

Photo d'oiseau © wal_172619 - Pixabay

La trame dite de « vieux bois » est constituée d’éléments favorables à la biodiversité forestière, notamment celle qui dépend du bois mort pour une partie de son cycle de vie. Par exemple, les cavités de pic noir et la maturité forestière caractérisée par des éléments liés au vieillissement des arbres et à l’absence d’exploitation (bois mort, gros arbres), sont des facteurs essentiels pour la conservation de nombreux taxons forestiers. L’évaluation de l’état de conservation des habitats forestiers repose sur des méthodes principalement indirectes (bioindicateurs, dynamique de station forestière). Or pour les espèces à enjeux, la contribution des éléments de structure forestière à l’état des populations est mal connue. Il est donc difficile de mesurer l’effet de mesures de conservation des habitats naturels sur la conservation d’espèces patrimoniales.

© la Tour du Valat

Modélisation intégrée des réseaux d’activités, services écosystémiques, et de la biodiversité en Camargue. Étude des dynamiques et des compromis pour un territoire durable dans un contexte de changements globaux et de transition agroécologique. La Camargue (delta du Rhône) est un socio-écosystème complexe qui présente de nombreux enjeux en termes de biodiversité et d’activités économiques et culturelles. Dans un contexte de changements globaux, le delta est confronté à des forçages anthropiques (gestion de l’eau dans les espaces agricoles et naturels, pratiques agricoles) et climatiques (précipitations, évapotranspiration) qui affectent l’équilibre hydro-salin de ce territoire. Ce fonctionnement hydro-salin est un élément central dans la dynamique des habitats et espèces de Camargue, et des réseaux d’activité et de services associés.