Consortia

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Dans ce dossier

Lithurgus cornutus femelle © Remi-Rudelle

Il existe plus de 20 000 espèces d’abeilles sauvages dans le monde et près de 1000 en France qui jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des végétaux sauvages et cultivés. Cette grande diversité d’espèces d’abeilles qui se différencient les unes des autres en termes de morphologie, de mobilité, de préférence florale, de sites de nidification et de période de vol, rassemble des pollinisateurs irremplaçables qui sont aussi aujourd’hui menacés. Pour enrayer ce phénomène, il est important d’évaluer les facteurs (pratiques agricoles, gestion des territoires etc..) ayant un impact sur la santé des abeilles domestiques (résistance au varroa par exemple) mais aussi sur l’abondance et la diversité des abeilles sauvages.

Les abeilles de cette ruche butinent les ressources florales de paysages façonnés par l'élevage pastoral (Mont Lozère, Parc National des Cévennes) © Cécile Barnaud

Sous l’effet de l’évolution des pratiques agricoles, du changement climatique et de l’augmentation du nombre d’apiculteurs et de ruchers, des tensions autour de ces ressources florales commencent à émerger. Longtemps considérées comme illimitées, ces ressources florales semblent être l’objet d’une certaine compétition, à la fois inter-spécifique entre abeilles sauvages et domestiques et intra-spécifique entre abeilles domestiques. Ceci amène à considérer ces ressources florales comme un bien commun à gérer collectivement, en associant non seulement les apiculteurs et les gestionnaires de la biodiversité, mais également les agriculteurs qui façonnent ces paysages et dont les pratiques influencent la disponibilité des ressources florales.

photo d'un parc © 4045 - Free photo beautiful park

La modélisation biogéochimique est utilisée pour évaluer l’impact des activités agricoles et du climat sur les cycles du carbone et des nutriments des écosystèmes ainsi que les services ou di-services associés, tels que la production de biomasse, les émissions/le stockage du carbone et la rétention des nutriments. Dans une perspective d'agroécosystème, DIMIVEA s’intéresse à la caractérisation physico-chimique et biochimique des sols, à la diversité fonctionnelle des communautés végétales et microbiennes et à la définition d'indicateurs de services écosystémiques afin de mieux simuler la fourniture des services écosystémiques.

Illustration des liens entre le milieu terrestre et le milieu aquatique en tête de bassin versant agricole (site atelier Ardières-Morcille, Beaujolais) © INRAE Motte

La prise en compte de continuums environnementaux et des zones d’interface pour l’étude et la gestion des écosystèmes gagne progressivement en intérêt dans les sphères scientifiques et opérationnelles. Dans ce contexte, le rôle du continuum sol-milieu aquatique dans le maintien de la biodiversité et de la fonctionnalité des milieux (fonctions et services écosystémiques) est souvent questionné et encore très peu étudié. Ce constat s'explique notamment par le cloisonnement des recherches par type de milieu (écologues terrestres et aquatiques ne travaillent que très rarement ensemble) et par des limites scientifiques, tant d’un point de vue conceptuel que méthodologique (en particulier en termes de dispositifs expérimentaux qui intègreraient les compartiments terrestres et aquatiques).

photo champ avec des arbres © INRAE

Dans un contexte global de perte et de fragmentation des habitats naturels, de changements d'usages des sols et des pratiques de gestion, une question est centrale pour comprendre et analyser le rôle des types de gestion sur la biodiversité dans nos paysages anthropisés et proposer des modes d'organisation du paysage plus favorables à la biodiversité. Quel est le lien entre hétérogénéité de composition et de configuration de la mosaïque paysagère et diversité spécifique et fonctionnelle multi-taxonomique à différentes échelles spatiales ?