Émergence des graines contenues dans des échantillons de sols viticoles méditerranéens © M. Faucher
WATERSEED - Projet exploratoire 2021 / 2023

Rôle de l’eau dans la structuration spatiale de la biodiversité végétale des milieux viticoles - WATERSEED

L’intensification agricole a dégradé les écosystèmes et il est désormais nécessaire de mieux prendre en compte le rôle écologique de la biodiversité dans les agrosystèmes et les services écosystémiques. Depuis deux décennies, les vignobles améliorent leur gestion durable en en privilégiant les plantes de couvertures en inter-rangs pour limiter l’érosion des sols, une gestion extensive des bordures de parcelles, des réseaux de fossés. Ces pratiques maintiennent une végétation spontanée, source de nombreux services écosystémiques dont par exemple la régulation des écoulements, la maîtrise de l’érosion hydrique ou la rétention des polluants organiques. Ceci est un enjeu majeur notamment dans les vignobles méditerranéens pour lesquels le changement climatique risque d’accentuer les épisodes pluvieux intenses.

Émergence des graines contenues dans des échantillons de sols viticoles méditerranéens © M. Faucher

Afin de limiter les effets négatifs de l'intensification agricole, il est nécessaire de repenser les interactions entre les fossés, inter-rangs de cultures pérennes, talus et les parcelles agricoles. En effet, ces éléments abritent une végétation spontanée fournissant de nombreux services écosystémiques de régulation et d’approvisionnement et participant à la circulation de l’eau dans les paysages. WATERSEED analysera comment l’eau structure les patrons de distribution des communautés végétales, la dispersion des graines par l’eau et la ségrégation spatiale des espèces selon des gradients d’humidité du sol.

Démarches

Le projet abordera notamment 

  1. La caractérisation de l’environnement parcellaire et interstitiel, en utilisant des méthodes de reconstitution 3D (photogrammétrie) et un réseau de capteurs d’humidité.
  2. La mesure de la composition de la banque de graines dans ces milieux via des expérimentations de germination spontanée.
  3. La mesure des flux de graines entre les milieux cultivés et interstitiels via des méthodes de suivi innovantes.
image waterseed

(a) Situation de l’observatoire OMERE, avec en bleu, le tracé du réseau de fossés, en violet, les parcelles potentielles, et en jaune, les sondes d’humidité et les divers à installer, (b) la parcelle candidate pour l’étude des flux de graines entre parcelle et milieu interstitiel et la position, en rouge, des prélèvements de sol pour l’étude de la banque de graines, (c) un agrandissement de la zone aval de la parcelle figurant l’alternance d’enherbement des inter-rangs et la localisation des appareils de capture de l’eau de ruissellement  (Gerlach illustrés en (d))

Les services écosystémiques associés à la biodiversité végétale seront estimés via des prélèvements de terrain : biomasse, fraction de couverture végétale, composition chimique de la biomasse et communautés microbiennes en présence en lien avec les conditions édaphiques. Les espèces identifiées seront reliées à des fonctions écosystémiques via des bases de données (TRY) pour certains critères qualitatifs: potentiel nectarifère, compétition avec les cultures.

Acteurs du projet

Structures INRAE

Partenaires

 

Contact - coordination :

Fabrice Vinatier  (UMR LISAH)

Voir aussi

La présentation des premiers résultats et le diaporama à télécharger (webinaire4_Waterseed)