Mesures de bois mort. Cauterets, Parc National des Pyrénées © Pierre Lapenu
SICCCUB - Projet exploratoire 2021 / 2023

Suivi des impacts du changement climatique et des changements d’usage sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes de montagne - SICCCUB

Les zones de montagne sont particulièrement sensibles à l’effet conjoint des changements climatiques et des changements d’usages. En effet ; le climat des zones de montagne se réchauffe à une vitesse plus rapide que les autres régions et en Europe, les montagnes ont connu une reforestation importante au début du siècle. Ces changements ont déjà conduit à des réorganisations importantes de la biodiversité qui ont eu des conséquences pour les fonctions et services rendus par les écosystèmes de montagnes. Les changements climatiques futurs devraient amplifier ces réorganisations.

Mesures de bois mort. Cauterets, Parc National des Pyrénées © Pierre Lapenu

SICCCUB en s’associant et en complétant l’observatoire spatio-temporel de la biodiversité et du fonctionnement des socio-écosystèmes de montagne (Orchamp) va permettre de suivre la dynamique de la biodiversité et les fonctions de ces écosystèmes sur le long terme. 

 

 

Le projet SICCCUB étudiera les relations entre :

  1. l’historique des pratiques et du paysage,
  2. la dynamique de recrutement des arbres 
  3. biodiversité et fonctions (stockage du carbone et recyclage de la matière organique).

Ces fonctions sous-tendent la production de services écosystémiques d’approvisionnement en bois, de régulation tels que la régulation de la qualité du sol, la réduction des gaz à effet de serre dans l’atmosphère ou la dispersion des graines. Il permettra aussi d’apporter des éléments de réflexion sur les services culturels en lien avec les représentations esthétiques, culturelles et symboliques liées aux dynamiques de la nature en montagne.

Démarches

L’observatoire Orchamp est basé sur des gradients d’altitudes d’environ 1000 m de dénivelé avec des placettes permanentes (30 x 30 m) espacées entre elles d’environ 200 m. L’observatoire dispose aussi de mesures à l’échelle des paysages et du bassin versant, à partir de données de télédétection et des données cartographiques actuelles.

Le projet SICCCUB décrira de manière quantitative les usages présents et passés des placettes. Les cartes d’état-major (établies entre 1818 et 1866) et le cadastre napoléonien (établi entre 1807 et 1850) seront mobilisés pour décrire les usages passés autour des placettes. Pour les usages plus récents, les photos aériennes anciennes, les cartes d’usage et d’habitat et les archives de la gestion forestière ainsi que les enquêtes pastorales seront utilisées. 

Le suivi du recrutement des arbres, facteur clé pour les changements dans ces écosystèmes, ainsi que la dynamique de production de graines seront analysés. Les mesures sur la biodiversité aérienne et souterraine et sur les fonctions écosystémiques fournies par les sols (stockage de carbone et recyclage de la matière organique) seront réalisées.

La présence de gros et très gros arbres, la quantité et la diversité des types de bois mort, la présence de dendro-microhabitats seront analysés en relation avec les mesures de diversité sur différents groupes (flore, champignon, bactérie et insecte).

En ce qui concerne le recyclage de la matière organique, des échantillonnages des détritivores de la macrofaune (vers de terre, cloportes, diplopodes, bousiers) et de la mésofaune (collemboles et acariens oribates) seront analysés afin de tester les liens entre les usages présents et passés, la composition fonctionnelle des communautés du sol et la proportion des fractions du carbone du sol.

Participants

Structures INRAE

Partenaires

 

Contact - coordination :

Voir aussi

La présentation des premiers résultats et le diaporama à télécharger (webinaire2_SICCCUB)