Le projet vise notamment à modéliser les dynamiques de la biodiversité des communautés afin de mieux simuler la fourniture des services écosystémiques. La simulation de systèmes multi-spécifiques (prairies, forêts, systèmes de culture diversifiés) assure une représentation détaillée des cycles couplés carbone-azote, mails les modèles utilisés restent simplifiés dans la mesure où la diversité biologique est réduite à des schémas simplistes des interactions avec le milieu. La création de simulateurs basés sur l’information apportée par la diversité tente de dépasser le paradigme condensant la diversité biologique avec des paramètres constants. Les résultats obtenus permettent d’explorer de nouvelles voies de recherche afin d’expliquer la synchronie entre la demande et l’offre de nutriments en modélisant une certaine diversité végétale et microbienne.

S’intéressant aux caractéristiques des communautés végétales et microbiennes dans des couverts végétaux mixtes, le consortium vise à fournir un cadre conceptuel pour étendre le potentiel des modèles vers une estimation fiable des processus écologiques qui soutiennent les services écosystémiques fournis par ces couverts. Avançant vers la création de simulateurs explicites, dynamiques et intégrés de la diversité microbienne et végétale, DIMIVEA représente un nouveau paradigme qui implique que les aspects connexes de la diversité biologique ne peuvent être ignorés dans les études de modélisation des agroécosystèmes.

Démarches

DIMIVEA intègre différentes expériences et connaissances pour tenter de modéliser les organisations écologiques qui permettent aux écosystèmes naturels et à certains agrosystèmes d’être productifs, multifonctionnels (assurant le stockage du carbone, l’épuration des eaux de drainage, l’amélioration de la qualité des sols) et à bas intrants. L’ambition est également d’identifier les organisations écologiques à privilégier selon les contextes pédoclimatiques locaux, et de proposer les pratiques agricoles qui pourraient les favoriser dans les agrosystèmes.

Pour ses réflexions et conceptualisations, le consortium s’appuie sur la modélisation microbienne agrégée (i.e. microbes stockeurs et dé-stockeurs du modèle SYMPHONY de l’UREP) et les dispositifs expérimentaux du projet AGROECOseqC de la European Joint Programme Cofund on Agricultural Soil Management (EJP SOIL). Le partenariat s'engage à organiser et animer des ateliers dédiés dans le cadre d'événements scientifiques tels que des conférences internationales et des journées d’étude, et à progresser vers la rédaction d'un article de synthèse et de positionnement, envisagé comme l'horizon d'une réflexion collective en plus de la production de prototypes de modèles.

Participants

Structures INRAE

• Département ECODIV
  • UMR UREP
  • UMR IAM
• Département AGROECOSYSTEM
  • UMR Agroécologie

Participants

• CREA Research Centre for Agriculture and Environment (Italie)
• CNRS LIEC Laboratoire interdisciplinaire des environnements continentaux