Les abeilles de cette ruche butinent les ressources florales de paysages façonnés par l'élevage pastoral (Mont Lozère, Parc National des Cévennes) © Cécile Barnaud
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Abeilles et concertation. Voir les ressources florales comme un bien commun pour concilier agriculture, apiculture et biodiversité - BECO

Sous l’effet de l’évolution des pratiques agricoles, du changement climatique et de l’augmentation du nombre d’apiculteurs et de ruchers, des tensions autour de ces ressources florales commencent à émerger. Longtemps considérées comme illimitées, ces ressources florales semblent être l’objet d’une certaine compétition, à la fois inter-spécifique entre abeilles sauvages et domestiques et intra-spécifique entre abeilles domestiques. Ceci amène à considérer ces ressources florales comme un bien commun à gérer collectivement, en associant non seulement les apiculteurs et les gestionnaires de la biodiversité, mais également les agriculteurs qui façonnent ces paysages et dont les pratiques influencent la disponibilité des ressources florales.

Les abeilles de cette ruche butinent les ressources florales de paysages façonnés par l'élevage pastoral (Mont Lozère, Parc National des Cévennes) © Cécile Barnaud

Le projet BECO vise à mieux comprendre les interactions entre l’apiculture, l’agriculture et la conservation des abeilles sauvages à l’échelle des paysages, et ce au travers des ressources florales (nectar, pollen) utilisées par les abeilles. Il s’appuie sur le cas d’un territoire de montagne, le Parc National des Cévennes et il accompagnera les processus de concertation et d’action collective émergeant sur ces questions. 

Démarches

Pour avancer dans la compréhension de ces enjeux et des systèmes socio-écologiques associés, BECO développera une approche transdisciplinaire associant des travaux en écologie spatiale pour mesurer et caractériser la compétition entre abeilles sur les ressources florales, des travaux en écologie des paysages pour évaluer l’impact des pratiques agricoles sur les paysages et les ressources florales, des travaux en sciences sociales pour comprendre et accompagner les interactions sociales autour de la gestion de ce bien commun. Il associera des acteurs de terrain de façon à co-construire des connaissances actionnables.

Ce consortium comporte trois volets. Le premier est d’avancer sur la connaissance du terrain et le partenariat avec le Parc National : conduire des entretiens avec des apiculteurs et des agriculteurs, organiser des réunions d’échange et de co-construction avec les partenaires du parc, animer des ateliers collectifs rassemblant des acteurs du territoire (apiculteurs, agriculteurs, agents du parc) et des scientifiques du consortium pour faire un diagnostic partagé des enjeux et des besoins en termes de connaissances et d’accompagnement. Le second volet vise à concevoir un cadre conceptuel innovant pour penser les ressources florales comme un bien commun et à analyser les freins et leviers d’une gestion concertée de ces ressources florales. Le troisième volet est celui de l’interconnaissance entre les scientifiques du consortium, et avec d’autres chercheurs.euses afin de créér une communauté de recherche sur ces questions.

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Date de modification : 19 octobre 2023 | Date de création : 12 mai 2022 | Rédaction : Com