Biodiversité, effet dilution et maladies à tiques : analyse de la relation entre prévalence d’agents pathogènes, diversité des tiques, diversité des hôtes le long de gradients paysagers - BIODILUTIQUE

Dans l’étude des liens entre biodiversité et santé, comme par exemple dans les maladies à tiques, le concept d’effet de dilution occupe une place centrale mais encore débattue. En effet, plusieurs espèces de vertébrés contribuent à la propagation des maladies à tiques, soit en tant que réservoirs d’agents pathogènes, soit en tant qu’hôtes de nourrissage des tiques. L’effet de dilution suggère qu’une diversité importante des vertébrés hôtes de tiques permettrait de réduire les risques de contamination du fait d’une plus faible prévalence des bactéries responsables de la maladie de Lyme (Borrelia spp.).

Démarches

A gauche, photo satellite de la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre avec 3 fenêtres paysagères montrant des surfaces de boisements/pâtures/cultures très différentes. Les 3 étoiles blanches illustrent les 3 points de collecte des tiques sur la végétation au sein de chaque fenêtre.

A droite, représentation des interactions entre les 3 communautés d’acteurs du pathosystème : les hôtes (ici trois espèces de micromammifères), les vecteurs (ici trois espèces de tiques) et les agents pathogènes (Borrelia spp).

BIODILUTIQUE teste l’hypothèse selon laquelle l’augmentation de la diversité spécifique au sein des communautés d’hôtes et de tiques engendre une dilution des Borrelia spp. et par conséquent, une diminution de la probabilité de transmission de ces bactéries à l’Humain. Les tiques sont prélevées sur la végétation. Des micromammifères sont capturés pour estimer leur abondance et leur diversité, collecter les tiques fixées sur ces animaux et caractériser la prévalence des agents pathogènes au sein des tiques et des micromammifères. La charge en bovins, hôtes des tiques (notamment adultes), dans les prairies échantillonnées est quantifiée avec l’aide des éleveurs.ses. Enfin, des pièges photographiques sont installés pour déterminer la présence des mammifères de taille moyenne (chevreuils, prédateurs dont renards, mustélidés, chats féraux…).

Les différentes espèces bactériennes d’agents pathogènes (dont Borrelia spp.) seront recherchées dans les tiques prélevées sur la végétation et dans les micromammifères.

Participants

Structures INRAE

• Département SA
  • UMR BIOEPAR
• Département SPE
  • USC CEBC – Résilience

Contacts - coordination :

• Olivier Plantard  (UMR BIOEPAR)
• Sabrina Gaba  (UMR CEBC)