Objectifs

Pour évaluer les impacts sur la biodiversité, il est indispensable d’évaluer les synchronismes et antagonismes entre ces dynamiques temporelles pour une gestion intégrée du paysage alliant ainsi efficacité d’abattement des pesticides, support de biodiversité et services écosystémiques. 

Dans ce contexte, SynBioTox propose d’évaluer l’impact des pesticides sur le fonctionnement écologique d’un site pilote instrumenté depuis 2012, la ZTHA de Rampillon (77) et sur l’état des populations sauvages et de la biodiversité qu’elle abrite. Il s’agira : i) d’identifier les périodes d’expositions critiques d’espèces d’amphibiens et de macro-invertébrés face à la saisonnalité des flux de pesticides mesurés in situ, ii) d’évaluer les processus écotoxicologiques sous-tendant les réponses fonctionnelles des communautés aux multi-expositions chroniques et leurs répercussions écologiques. Les effets temporels de l’exposome seront caractérisés à différents niveaux d’organisation biologique, de la cellule aux fonctions écosystémiques des communautés, à travers le déploiement et le suivi in situ d’indicateurs multi-niveaux.

(l’exposome correspond à la totalité des expositions à des facteurs environnementaux subis par un organisme tout au long de sa vie)

SynBioTox vise à évaluer les effets non intentionnels des pesticides sur des taxons clefs abrités par les ZTHA (amphibiens, macro-invertébrés) et leurs répercussions écologiques à travers l’étude temporelle de l’exposome. Ainsi, il fournira des connaissances sur le fonctionnement des ZTHA, éléments paysagers d’atténuation de transferts de pesticides et sur le risque toxique encouru pour la biodiversité - connaissances essentielles pour une gestion durable alliant efficacité d’abattement des pesticides et services écosystémiques. 

De plus, SynBioTox permettra de fournir des recommandations aux gestionnaires de zones humides et aux agriculteurs. Il identifiera aussi des espèces sentinelles, développera des biomarqueurs et des indicateurs globaux d’effets combinés de molécules phytopharmaceutiques, contribuant ainsi à proposer des outils de diagnostic de l’état de santé de ces écosystèmes artificiels et à améliorer l’évaluation des risques liés aux multi-contaminations chroniques